Message de Son Excellence François BOZIZE YANGOUVONDA, Président Fondateur du KNK à l'occasion de la Rentrée Politique

Publié le par Parti Kwa Na Kwa

Message de Son Excellence  François BOZIZE YANGOUVONDA,  Président Fondateur du KNK à l'occasion de la Rentrée Politique

Depuis le 24 Mars 2013, des aventuriers regroupés au sein d’une nébuleuse force politico – militaire dénommée SELEKA se sont emparés du pouvoir d’Etat avec l’appui de certains pays et de puissants intérêts étrangers.

Point n’est besoin de dresser le bilan des méfaits, d’une aveuglante évidence, occasionnés par cette horde de barbares d’un autre âge. C’est un cauchemar que le pays de KARINOU et de BOGANDA vit depuis plus d’un an. De mémoire de centrafricain, notre pays n’a jamais vécu une pareille descente aux enfers.

En mémoire des milliers de victimes centrafricaines ou étrangères qui ont péri durant ces douloureux évènements, je vous invite à observer une minute de silence. Merci.

Distingués invités ;

Ouvrières et ouvriers ;

Mesdames et Messieurs ;

Parce que pour moi, la finalité de l’action politique réside dans la recherche de solutions en vue de l’amélioration du bien – être de mes compatriotes, je ressens, au plan strictement personnel et politique, une profonde tristesse face au drame que vit mon pays.

Ma tristesse est tout aussi profonde face à la réduction à néant par ces irresponsables des multiples efforts menés durant une décennie et qui ont permis de jeter les bases du décollage socio – économique de notre cher et beau pays, la République Centrafricaine.

Durant mon mandat à la tête du pays, très peu de secteurs d’activité ont échappé à mon volontarisme réformateur.

Des réformes macro – économiques ont été engagées avec l’appui des partenaires au développement soldés par des résultats palpables comme le point d’achèvement de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) bien avant d’autre pays tels que le CONGO, le CAMEROUN, ou la COTE d’IVOIRE. Des perspectives d’annulation des dettes de la République Centrafricaine étaient en vue.

D’importantes opportunités d’accession à des décaissements de fonds de la part des Institutions Financières Internationales pointaient à l’horizon. La mesure de bancarisation des recettes de l’Etat avec son corollaire la traçabilité financière avait rassuré ces partenaires très regardants sur le respect de l’orthodoxie financière en matière de gestion des recettes de l’Etat.

Grâce à ces gages de bonne gouvernance, un climat de confiance s’était établi entre l’Etat Centrafricain et les Bailleurs de fonds. Cette mesure avait permis également à l’Etat de faire face à ses charges régaliennes au premier rang desquelles l’on peut citer le paiement à terme échu des salaires, pensions et bourses.

Cette bancarisation des recettes de l’Etat vient d’être abandonnée par l’Exécutif de Transition pour mieux favoriser l’opacité ainsi que les détournements des deniers de l’Etat. Le scandale financier à propos du Don Angolais révélé par l’Hebdomadaire Jeune Afrique achève de décrédibiliser les Autorités citées dans cette affaire et dont la gravité n’est plus à démontrer.

Distingués invités ;

Ouvrières et ouvriers ;

Mesdames et Messieurs ;

A côté de ces réformes et mesures d’assainissement des finances publiques, d’importants chantiers ont été lancés.

En effet, le rythme accéléré d’exécution des travaux d’exploration du potentiel pétrolier de Boromata à BIRAO, d’exploitation du gisement aurifère de Ndassima dans la OUAKA et du calcaire de Bobassa à BIMBO en vue de la construction d’une cimenterie, auraient permis de générer d’importantes ressources financières propres à créer les conditions optimales d’un développement endogène de la République Centrafricaine.

Le secteur d’exploitation de l’or noir centrafricain aurait pu à lui seul, "booster" l’économie nationale. L’exemple du TCHAD voisin peut nous convaincre dans cette certitude. Car, une fois entré dans le Club des Pays Producteurs du Pétrole, le Tchad a vu son Produit Intérieur But (PIB) connaitre une amélioration positive de plus de 40%.

La crise énergétique née du fait de la vétusté des installations de l’ENERCA était sur le point d’être jugulée grâce à la livraison par les partenaires Chinois, des deux turbines destinées au renforcement des capacités de l’Usine de BOALI III. Pour ne citer que ces exemples.

De l’avis de nombreux observateurs, l’année 2015 aurait dû être celle de la concrétisation du décollage socio – économique de la République Centrafricaine.

Aujourd’hui, beaucoup de voix s’interrogent, à juste titre, sur les raisons qui ont sous – tendu la prise du pouvoir par la SELEKA dont le programme s’est finalement résumé au tryptique : tueries des non – musulmans, destruction du tissu économique et pillage des ressources de notre pays.

Distingués invités ;

Ouvrières et ouvriers ;

Mesdames et Messieurs ;

Malgré la crise sécuritaire, humanitaire, économique et politique sans précédent que traverse notre pays, tout espoir, de le voir renaître de ses cendres, n’est pas perdu.

L’histoire nous enseigne que tous les moments de décadence dans la vie d’une nation ont été suivis de la période de renaissance. Ayons foi en nous – mêmes pour sortir notre pays de l’ornière. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons nous engager résolument et collectivement dans l’effort de redressement socio – économique, sous peine de devenir un peuple périmé, dédaigné et marginalisé. Car, quelque soit la bonne volonté de la Communauté Internationale, à aider notre pays en proie à cette profonde crise, elle ne pourra, en aucune manière, se substituer à nous.

Ouvrières et Ouvriers,

L’implantation et le rayonnement de notre formation politique constituent des atouts majeurs pouvant lui permettre de jouer le rôle de leadership politique afin de redonner des raisons d’espérer au peuple centrafricain en totale détresse.

A la condition d’exorciser les vieux démons du passé. Nous devons avoir toujours présent à l’esprit la sauvegarde de l’unité et de la cohésion de notre Parti. Les débats démocratiques qui sont, par essence, source de vitalité pour le Parti ne doivent pas conduire à des querelles intestines propices à son affaiblissement. Car, "l’ennemi de l’intérieur est bien plus dangereux que l’armée rassemblée hors les murs", selon une maxime bien connue.

C’est pourquoi, tout en cultivant la vigilance de tous les instants, je vous exhorte à privilégier les valeurs cardinales d’Amour, de Tolérance et du Pardon, sans oublier la Discipline. Cette Discipline qui a toujours fait la force des organisations politique ou militaire. Un Parti politique, digne de ce nom, sans discipline est un vaisseau sans boussole. L’attachement à la discipline, par formation voire déformation professionnelle, m’a inspiré dans le choix des termites comme le symbole du KNK. Des recherches ont permis de démonter que ces insectes ont une organisation sociale très disciplinée et structurée autour de la reine qui, télépathiquement, envoie toutes les informations utiles aux diverses parties qui sont comme autant membres d’un corps dont elle est le cerveau. C’est la raison pour laquelle, nos actions militantes doivent refléter le comportement des termites. D’où l’expression qui nous est chère au KNK : "KWA TI KANGUI" c'est-à-dire, le travail des termites.

Distingués invités ;

Ouvrières et ouvriers ;

Mesdames et Messieurs ;

Le regain de violences dans la capitale centrafricaine et dans l’arrière-pays auquel nous assistons ces derniers temps met en évidence le caractère inopérant de l’Accord de Cessation des Hostilités signé à l’issue du Forum de Brazzaville, pourtant censé créer un climat plus propice à une normalisation de la situation. C’est pourquoi, il me parait plus qu’urgent pour le Médiateur International, Son Excellence Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République du CONGO de convoquer un nouveau round de négociations devant réunir les différents acteurs de la crise centrafricaine afin d’éviter un embrasement de la situation au regard des données factuelles de l’heure.

Me trouvant éloigné de notre terre ancestrale, je n’ai cessé de prôner la nécessité de la tenue d’un Dialogue Inter – Centrafricain Inclusif afin de permettre à notre pays de sortir de ce cycle infernal pour retrouver le chemin de la sécurité, de l’ordre constitutionnel, de la paix et du bien – être pour nos populations tant meurtries. C’est au nom de la paix et dans le souci de la quête de solutions afin d’abréger les souffrances indescriptibles du Peuple Centrafricain que j’ai accepté de m’entretenir avec les émissaires que l’actuel Chef d’Etat de Transition, a dépêché auprès de moi.

Ouvrières et Ouvriers,

Les multiples échos des travaux de réhabilitation du Siège National du KNK saccagé par les éléments de la SELEKA, de la reprise des réunions dans les Arrondissements de Bangui, Bimbo et dans l’arrière pays qui me parviennent sont autant de motifs d’encouragement à ne pas céder à la tentation de l’abandon. Etant toujours en communion avec vous à l’exemple de la reine des termites, j’ose espérer que la Rentrée Politique de ce jour va constituer le point d’un nouveau départ et de remobilisation autour d’objectifs clairs et précis, à savoir : la préparation sérieuse du Forum National du Dialogue Inter – Centrafricain, la préparation du Congrès de notre Parti, la restructuration des organes du Parti, ainsi que la préparation des prochaines consultations électorales que je souhaite inclusives, transparentes, équitables et justes.

Unis et déterminés, nous parviendrons à surmonter les obstacles de tous ordres dressés sur notre chemin. N’ayons pas peur.

Vive le KWA NA KWA, Notre Grand et Invincible Parti,

Vive la République Centrafricaine, terre de nos ancêtres, indivisible, laïque et éternelle.

Je vous remercie pour votre bienveillante attention.

François BOZIZE,

Président Fondateur du KNK

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C
je pense qe les centrafricains ont déjà perdu le vrai homme qui amené cet pays en avant .prions dieu pour eux.
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N
Très bon discours, le peuple centrafricain doit garder espoir car il y a encore des jours plus meilleurs devant nous et par le travail beaucoup pourrait être réaliser dans un délais court.
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É
Quoi de plus linpide que ce discours du Président Fondateur du Grand Parti KNK ? J'adhère et je paye mes cotisations avec rappel !*
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P
?
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E
Vive le président bozize! !!
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